Les enfants, surtout les plus turbulents, sont souvent sujets aux saignements de nez. Dans la plupart des cas, ces petites hémorragies sont bénignes et se soignent en deux temps, trois mouvements. A condition d’adopter les bons réflexes.
Pourquoi mon enfant saigne t-il du nez ?
Un ballon reçu en plein visage, un coup de tête malencontreux ou une bousculade, et voilà que votre enfant se met à saigner du nez. La muqueuse nasale est une zone fragile. Au moindre traumatisme, mouchage trop énergique ou doigt « fouilleur », les petits vaisseaux qui la tapissent peuvent éclater et entraîner des hémorragies.
Celles-ci, généralement sans gravité, sont parfois impressionnantes. « Il ne faut rien introduire dans les narines, les Cotons-Tiges utilisés par les mamans pour nettoyer le nez de leur bébé sont à proscrire, car ils risquent d’endommager la muqueuse. Pour éviter ce type d’incident, il est donc préférable que l’enfant apprenne à se moucher le plus tôt possible.
Certains saignements peuvent se produire après une exposition prolongée au soleil. Inutile de s’affoler lorsqu’ils ne s’accompagnent d’aucun autre signe. En effet, les capillaires qui participent à la régulation thermique du corps se dilatent sous l’action de la chaleur. En été, l’air sec et la pollution irritent la muqueuse. Rien d’étonnant à ce qu’un enfant sujet aux rhinites allergiques et aux rhumes des foins, les allergènes pullulent à cette époque de l’année, saigne facilement du nez.
La sécheresse de l’air constitue un également un facteur favorisant. La chambre à coucher doit être aérée régulièrement. La température idéale est de 18 -19 °C. Certains bambins sont prédisposés aux épistaxis du fait d’une fragilité de la tache vasculaire, un noeud de capillaires situé sur la cloison centrale du nez. En cas de saignements fréquents, un ORL peut pratiquer une cautérisation chimique ou mécanique de la zone.
Les bons gestes en cas de saignements bénins
Que faire et dans quel cas faut-il s’inquiéter ?
Asseyez votre enfant, la tête droite ou un peu inclinée en avant. Faites-le se moucher doucement pour évacuer un éventuel caillot.
Si le saignement est important ou si votre enfant est très jeune, glissez délicatement dans la narine un tampon hémostatique (type Coalgan®, en pharmacie) et exercez une légère pression. Normalement, tout rentre dans l’ordre en quelques minutes.
Si l’épistaxis continue, consultez un médecin. Il réalisera un méchage en introduisant une fine bande de gaze pliée, à garder pendant quelques heures.
Demandez-lui de se pincer les ailes du nez entre le pouce et l’index, ou d’appuyer fermement sur la narine pendant cinq à dix minutes, voire plus si nécessaire. Ne mettez jamais de coton : il ouvre la narine au lieu de la comprimer. Il peut aussi laisser des fibres au niveau des tissus abîmés et empêcher une bonne cicatrisation.
Si le saignement est important ou si votre enfant est très jeune, glissez délicatement dans la narine un tampon hémostatique (type Coalgan®, en pharmacie) et exercez une légère pression. Normalement, tout rentre dans l’ordre en quelques minutes.
Si l’épistaxis continue, consultez un médecin. Il réalisera un méchage en introduisant une fine bande de gaze pliée, à garder pendant quelques heures.
Dans quel cas faut-il s’inquiéter ?
Le plus souvent, les saignements de nez sont bénins. Mais, lorsqu’ils sont fréquents et abondants, ils sont parfois le signe d’un trouble plus préoccupant, comme une hypertension artérielle ou une maladie du sang. Si l’épistaxis survient à la suite d’un choc au niveau de la tête, ayant pu occasionner un traumatisme crânien, consultez immédiatement. Enfin, si votre enfant saigne fréquemment du nez, parlez-en à votre médecin traitant. Après avoir écarté l’hypothèse d’une éventuelle maladie, il adaptera ses prescriptions à cette prédisposition. A l’avenir, par exemple, il prescrira du paracétamol, de préférence à l’aspirine.
