Les situations où peuvent survenir des traumatismes dentaires sont nombreuses. Mais quelle attitude adopter ? En réagissant vite, la dent peut être sauvée.
Les garçons plus exposés
Les enfants qui subissent des traumatismes sont souvent ceux qui ont des dents en avant, et donc par conséquent ceux qui sucent leur pouce. « La lèvre supérieure ne joue plus son rôle de pare-chocs, et les dents trinquent ». Jusqu’à l’âge de huit ans, garçons et filles sont concernés. Après, les garçons tiennent la corde. A l’adolescence, ces chocs sont souvent liés au sport. « Il faut étendre le port des protège-dents (utilisés dans les sports de combat, le rugby) au VTT, ski, skate-board, où il y beaucoup de dents cassées ».
Si le choc sur la bouche est sans blessure apparente
Dans ce cas, la dent n’est ni brisée ni arrachée. C’est l’accident le plus fréquent, quel que soit l’âge de l’enfant, et qui passe le plus souvent inaperçu. La dent a saigné quelques instants, l’enfant n’a pas mal, et tout semble rentrer dans l’ordre. «Cela peut pourtant être grave sur une dent de lait comme sur une définitive». Il peut y avoir une fracture de la racine ou une rupture des ligaments qui maintiennent la dent. Celle-ci risque de «mourir». Elle n’est plus irriguée et va noircir, parfois plusieurs mois après.
Le dentiste va vérifier si la dent a bougé dans son alvéole. Il peut alors poser une contention (soit un fil collé sur la dent choquée, soit la coller à sa voisine), le temps que l’élongation des ligaments se répare.
Si la dent entière est arrachée
C’est l’accident le plus violent et le plus impressionnant. Il faut récupérer la dent arrachée et se précipiter chez son dentiste. Le transport requiert des précautions. On peut mettre la dent dans du lait UHT à température ambiante. Surtout, il ne faut pas la frotter, au risque de détériorer encore plus les ligaments. Si l’accident a lieu en présence des parents, ces derniers peuvent rincer la dent et la remettre doucement dans l’alvéole, sans forcer. Car la zone est tellement choquée que l’enfant ne sentira rien. «C’est l’idéal, mais il faut en avoir le courage et surmonter son appréhension.»
Le dentiste va tenter de réinstaller la dent dans son alvéole. La réussite dépend de divers facteurs : l’ampleur des dégâts sur les tissus de soutien, l’âge de la dent (plus elle est jeune, plus on a de chances de retrouver sa vitalité). Ce qui est primordial, c’est la rapidité. Plus l’enfant arrive vite chez le dentiste, dans le quart d’heure qui suit l’accident, plus les chances de réussite augmentent.
Si seul un bout est brisé
Le bon réflexe est de conserver le morceau de dent dans un milieu liquide (de l’eau fera l’affaire) et consulter son dentiste. Au sec, le morceau va changer de couleur.
Si la cassure est franche, que le morceau récupéré est complet, le dentiste peut le recoller. Sinon, il va soigner la dent, pour éviter les risques d’infections, importants en cas de fracture.