Joie du sourire retrouvé et dents belles et saines sont le désir des personnes ayant des problèmes dentaires. Pour remédier à certains de ces problèmes, les dentistes et chirurgiens dentistes ont souvent recours aux prothèses et implants dentaires.
Les prothèses dentaires
La prothèse tend à reconstituer l’intégrité de la denture par des moyens mécaniques. Pour des raisons esthétiques, les Étrusques et les Romains, déjà, entreprenaient souvent de pallier les vides laissés par la chute de dents en réalisant des ponts en os ou en corne. Mais le plus ancien implant fonctionnel trouvé à ce jour est celui d’une prémolaire en fer fixée dans la mâchoire d’un Gallo-Romain du Ier siècle de notre ère (nécropole de Chantambre, Essonne). La radiographie effectuée montre que cette dent artificielle avait été parfaitement intégrée.
On distingue aujourd’hui la prothèse conjointe, ou prothèse fixée, de la prothèse adjointe, ou prothèse mobile.
La prothèse fixée
Inlays et onlays, couronnes, dents à tenon (pivot) et bridges en sont les éléments principaux. Ces reconstitutions en matériaux appropriés obéissent à des règles mécaniques précises pour supporter les forces complexes générées par la musculature oro-faciale.
Inlays et onlays (en français «posées dedans» et «posées sur») sont des pièces métalliques ou composites scellées à la dent.
Les couronnes
Les couronnes, réalisées en métal, en métal résine, en métal céramique ou en céramique pure, viennent chapeauter le moignon dentaire taillé par le praticien; celui-ci, à l’aide d’une pâte, prend au préalable les empreintes des modifications qu’il a apportées à la denture du patient. Ces empreintes, fournies ensuite au laboratoire, servent à fabriquer des modèles en plâtre à partir desquels un technicien en prothèse dentaire réalise la couronne définitive. Ce processus est le même pour tous les éléments prothétiques.
Les dents à pivot et les bridges
Les dents à tenon, ou dents à pivot, élaborées de la même façon que les couronnes, présentent en plus un prolongement métallique, le tenon, qui vient s’ancrer dans la racine de la dent, celle-ci étant trop délabrée pour qu’un moignon permettant la pose d’une couronne soit conservé.
Les bridges sont posés lorsque la dent, totalement irrécupérable y compris la racine, doit être arrachée. Un bridge a l’aspect d’un «pont» et ses points d’appui sont les dents saines, de chaque côté de la dent manquante. Ces dents «piliers» sont taillées pour y poser des couronnes ou des dents à tenon, solidaires du tablier (la ou les dents remplaçant les dents extraites). Les bridges complexes servent à pallier l’absence de plusieurs dents. Par ailleurs, s’il n’existe pas de pilier, il faut faire appel soit aux implants, soit à la prothèse adjointe.
La prothèse mobile
Ce type de prothèse comprend les appareils amovibles, dont l’exemple le plus connu est le dentier destiné à remplacer toutes les dents d’une arcade. Classiquement, un tel appareil est réalisé sur une base en résine rose (fausse gencive) sur laquelle sont fixées des dents en résine blanche ou en porcelaine. Il peut être enlevé à volonté. D’autres appareils ne sont que partiellement mobiles, accrochés aux dents restantes par des crochets ou des systèmes d’ancrage particuliers appelés «attachements». S’ils sont réalisés sur une base métallique, on parle de «stellites».
Les implants dentaires
Systèmes apposés dans ou sur l’os, les implants sont destinés à remplacer des dents manquantes pour pouvoir réaliser des prothèses fixées ou mixtes. On distingue les implants juxta-osseux, aux résultats très incertains et pouvant générer de graves désordres, et les implants endo-osseux qui, posés en observant certaines précautions, permettent des reconstructions très probantes.
En fonction des données actuelles, ce sont les implants en titane pur, vissés ou impactés, qui donnent les meilleurs résultats après que le patient a subi une «ostéointégration» sous couverture muqueuse pendant environ six mois. Cet acte chirurgical, décidé après un bilan médical complet, suit plusieurs étapes principales: une étude clinique et radiologique (scanner) qui donne lieu à la réalisation d’une maquette de la prothèse prévue; la pose chirurgicale de l’implant et la fermeture de la voie gingivale; après une période de quatre à six mois, l’implant enfoui est mis à nu et le moignon métallique est placé; enfin, la prothèse est construite. Pour en savoir davantage sur la pose d’implants, visitez le site : dr-kohen-albert.chirurgiens-dentistes.fr.