Alors que l’hiver bat son plein, les Français qui se chauffent au gaz reçoivent une douche froide. Avec des hausses successives des tarifs et une augmentation de la TVA sur les chaudières, le chauffage au gaz devient un luxe que beaucoup ne pourront plus se permettre. Décryptage d’une situation qui inquiète.
Le gaz, une énergie de plus en plus coûteuse
Le gaz, deuxième source d’énergie la plus utilisée pour le chauffage en France après l’électricité, voit ses prix s’envoler. Selon les données du site spécialisé Hellowatt, le tarif du gaz a augmenté de 0,9 % en février, après une hausse de 4,5 % en janvier. Pour un ménage consommant 9 MWh par an, cela représente une augmentation de 50 euros sur la facture annuelle.
Cette tendance à la hausse intervient dans un contexte où le pouvoir d’achat des Français est déjà sous pression. Les ménages qui dépendent du gaz pour se chauffer se retrouvent ainsi pris en étau entre des factures énergétiques en hausse et un budget serré.
Une TVA qui explose pour les chaudières à gaz
En plus de la hausse des tarifs du gaz, les Français doivent faire face à une augmentation significative de la TVA sur les chaudières à gaz. La loi de finances pour 2025 prévoit de porter la TVA sur les chaudières à gaz à très haute performance énergétique à 20 %, contre 5,5 % l’année dernière. Cette mesure, qui entrera en vigueur dès le 1ᵉʳ mars, risque de dissuader de nombreux ménages de remplacer leur équipement.
Frédérique Monasson, chauffagiste à Valay en Haute-Saône, explique à France 3 : « Les chaudières à gaz représentent 95 % de notre activité. Cette hausse de la TVA va compliquer la décision d’achat pour nos clients. » En effet, le coût d’installation d’une chaudière à gaz pourrait augmenter de 500 à 700 euros, selon l’équipement choisi.
Un impact majeur sur les ménages français
Selon une étude du ministère de l’Écologie, plus de 35 % des foyers français utilisaient le gaz pour se chauffer au 1ᵉʳ janvier 2020. Cette hausse des prix et de la TVA concerne donc une large partie de la population. Pour les ménages modestes, cette situation pourrait devenir insoutenable.
Les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme. Ils craignent que cette mesure ne freine les investissements dans des équipements plus performants et plus écologiques, alors que la transition énergétique est plus que jamais d’actualité.