Le syndrome de Gourgeot-Sjögren est encore appelé « syndrome sec ». Le terrain est celui des maladies thyroïdiennes auto-immunes en général avec une plus grande fréquence de la maladie dans le sexe féminin que dans le sexe masculin.
Comprendre le syndrome de Gourgeot-Sjögren
Il s’agit d’une atteinte inflammatoire des glandes salivaires et lacrymales. On trouve à l’examen anatomopathologique une infiltration de la glande par des lymphocytes, essentiellement des lymphocytes T, et une fibrose autour des structures glandulaires. L’architecture de la glande peut être totalement détruite.
Reconnaître le syndrome de Gourgeot-Sjögren
- Le syndrome sec se manifeste par une sensation de soif intense et une bouche sèche. Parfois, la sécheresse buccale peut conduire à une inflammation sévère de la cavité buccale et de la langue ou « glossite ». L’atteinte oculaire n’est pas toujours ressentie par le patient. Elle doit donc être recherchée systématiquement. Dans les formes sévères, on peut observer des ulcérations de la cornée par défaut d’humidification. D’autres maladies auto-immunes sont parfois associées au syndrome de Gougerot-Sjögren et le syndrome sec est alors dit secondaire. Une cirrhose biliaire primitive peut être associée ou une thyroïdite de Hashimoto. Certains cas de syndrome sec comportent une atteinte articulaire.
- Le diagnostic est peu orienté par la biologie. Cependant, les anticorps anti-nucléaires de type anti-SSA et anti-SSB sont fréquents. Dans près de 95 °/ des cas, on trouve du facteur rhumatoïde.
- Le test de Shirmer confirme la rareté des sécrétions lacrymales. Il s’agit d’un test où l’on introduit une petite languette de papier buvard dans le cul de sac conjonctival, à cheval sur la paupière inférieure et l’on mesure la longueur de papier humidifiée par les larmes.
Le diagnostic repose en fait sur la biopsie des glandes salivaires accessoires. On fait sous anesthésie locale un petit prélèvement de tissu de la lèvre inférieure qui est ensuite analysé.
BON À SAVOIR
Il faut bien entendu éliminer les autres causes de sécheresse buccale et parmi elles, les causes médicamenteuses. Ainsi, les neuroleptiques et certains traitements antihypertenseurs peuvent faire croire à un syndrome sec.
Traitement du syndrome de Gourgeot-Sjögren
Le traitement symptomatique est toujours indiqué. On prescrit donc des larmes artificielles pour éviter les complications cornéennes et soulager le patient de la sensation d’irritation conjonctivale permanente. Les traitements stimulant et fluidifiant la sécrétion salivaire sont indiqués (Sulfarlem). Dans les cas plus sévères ou dans les cas où le syndrome de Gougerot-Sjögren est associé à une autre pathologie auto-immune, on a recours à la corticothérapie.