Les antibiotiques de la famille des fluoroquinolones, comme le Clifox, le Tavanic ou l’Oflecet, sont sous le feu des projecteurs. Pourtant très efficaces, ils cachent une toxicité redoutable. L’Agence française du médicament (ANSM) tire la sonnette d’alarme : ces médicaments, souvent prescrits à tort pour des infections bénignes, provoquent des effets secondaires graves, parfois irréversibles. Décryptage d’une menace sanitaire qui interpelle.
Des effets secondaires rares mais dévastateurs
Le jeudi 20 février 2025, l’ANSM a publié un rapport accablant sur les fluoroquinolones. Ces antibiotiques, bien que puissants, entraînent des effets indésirables graves. Ces complications, bien que rares, peuvent être invalidantes et toucher les muscles, les articulations et même le système nerveux. Des dommages persistants, voire irréversibles, qui soulèvent des questions sur leur utilisation excessive.
736 cas graves recensés en six ans
Entre janvier 2017 et août 2023, 736 cas d’effets secondaires graves ont été signalés. Un chiffre qui fait froid dans le dos. Pire encore, un tiers de ces patients ont reçu ces antibiotiques hors des indications autorisées. L’ANSM rappelle donc aux professionnels de santé que ces médicaments ne doivent être prescrits qu’en dernier recours, lorsque les autres traitements ont échoué.
Un usage à revoir de toute urgence
Malgré les mises en garde, les fluoroquinolones restent trop souvent prescrits pour des infections simples comme les cystites, les rhinites ou les diarrhées. Une pratique qui expose les patients à des risques disproportionnés. L’ANSM insiste sur la nécessité de limiter leur utilisation aux cas les plus graves, afin de préserver la santé publique.
