Le paracétamol, cet incontournable de nos armoires à pharmacie, serait-il plus dangereux qu’il n’y paraît ? Une étude récente révèle des risques insoupçonnés liés à sa consommation régulière. Plongée dans les découvertes scientifiques qui pourraient changer notre perception de ce médicament.
Une étude alarmante sur le paracétamol
Publié dans la revue scientifique Arthritis Care & Research, un travail mené par des chercheurs de l’Université de Nottingham a analysé les effets à long terme de la consommation de paracétamol sur la santé. Leur étude, basée sur les données de près de 180 000 patients consommateurs réguliers, a été comparée à celles de 400 000 personnes n’en prenant pas.
Les résultats sont frappants. Les utilisateurs fréquents de paracétamol présenteraient un risque accru de 24 % de saignements d’ulcères et de 36 % de saignements gastro-intestinaux. Par ailleurs, ces individus seraient également 9 % plus susceptibles de développer une insuffisance cardiaque. Et ce n’est pas tout : une association entre ce médicament et la maladie rénale chronique a également été mise en lumière.
Groupes à risque : Qui doit redoubler de prudence ?
Si ces données concernent principalement les personnes âgées, d’autres groupes sont également vulnérables. Les individus ayant un poids inférieur à 50 kg sont plus sensibles aux surdosages en raison d’une élimination plus lente du médicament par leur organisme.
De même, les personnes atteintes de maladies chroniques, comme les insuffisances rénales ou hépatiques, doivent faire preuve de vigilance. Le foie, chargé de métaboliser le paracétamol, peut être débordé chez ces patients, augmentant ainsi les risques de toxicité. Enfin, les consommateurs réguliers d’alcool sont particulièrement exposés. La combinaison paracétamol-alcool exerce une pression excessive sur le foie, pouvant entraîner des lésions graves et irréversibles.
Les recommandations des experts
Face à ces résultats inquiétants, les chercheurs appellent à une utilisation plus raisonnée du paracétamol, notamment pour les maladies chroniques comme l’arthrose. Le professeur Weiya Zhang, l’un des auteurs de l’étude, souligne que les risques pourraient parfois dépasser les bénéfices chez certains patients. Il insiste sur la nécessité de mener d’autres recherches pour mieux comprendre ces effets secondaires.
Malgré tout, ce médicament reste efficace dans des situations spécifiques. Cependant, il est impératif de consulter un médecin avant toute prise, même pour un produit en vente libre. La prudence est de mise, surtout pour les groupes à risque identifiés.
Un médicament à réévaluer ?
Si cette étude ne remet pas totalement en cause l’usage du paracétamol, elle soulève des questions essentielles sur sa consommation systématique. Adoptez une approche préventive : respectez les doses recommandées, évitez les associations dangereuses, et restez à l’écoute des conseils de votre professionnel de santé.
Sources :
- https://patient.info/treatment-medication/paracetamol-overdose
- https://patient.info/doctor/paracetamol-poisoning