De la yourte mongole à la maison des pionniers américains du siècle dernier, la cheminée a toujours constitué le coeur du foyer. L’idée de chaleur est en effet liée à la notion d’abri inhérente à l’habitation. Les maisons actuelles ont éparpillé la fonction de chauffage dans les différentes pièces de l’habitation.
Deux techniques sont utilisées de nos jours :
> le chauffage par combustion dans une chaudière, lointain avatar des cheminées et poêles de nos grands-parents ,
> et le chauffage électrique.
Les cheminées
Les différentes dimensions d’un foyer de cheminée et de son conduit répondent à des règles strictes qui dépendent de la taille du conduit, de celle de la pièce, et du volume d’apport d’air frais (c’est pourquoi seuls des professionnels peuvent en installer une). Elles peuvent être simples, vitrées avec reprise de chaleur (meilleur rendement) ou design.
Aucun matériau combustible ne doit se trouver à moins de 80 cm. du foyer ou du conduit (poutre en bois ou plancher aux étages supérieurs…)
Les cheminées n’ont pourtant toujours pas quitté nos foyers, si elles sont devenues accessoires, elles n’en demeurent pas moins source de convivialité et constituent un apport de chaleur d’appoint non négligeable.
Le chauffage au mazout a le plus faible coût de combustible (il est de 10 à 25% moins cher que le gaz). Cependant, il réclame de la surface de jardin pour installer une cuve aérienne (meilleur marché) ou enterrée (plus discrète), ainsi qu’un important investissement financier de départ.
Le chauffage au gaz est bon marché, exerce une faible charge sur l’environnement et a un bon rendement annuel. Il demande une liaison avec le gaz de ville, et un certain investissement de base pour installer la chaudière ainsi que ses conduits de canalisation et de ventilation.
Le chauffage électrique
Le chauffage électrique revient très cher si les radiateurs ne sont pas équipés d’un système d’accumulation de chaleur qui se recharge durant la nuit lorsque l’électricité est moins chère. Le chauffage peut être noyé dans du ciment ou recouvert de briques réfractaires.
Le chauffage électrique est celui qui demande le plus faible investissement financier initial. Il chauffe l’air ambiant d’une maison froide rapidement… Il est idéal pour une résidence secondaire.
Les chauffages par convection transmettent directement la chaleur aux molécules de l’air. Ils entraînent un fort déplacement d’air, de poussières, d’acariens et de bactéries. Ils sont donc déconseillés pour les logements principaux.
Les panneaux solaires peuvent, surtout dans le sud de la France, constituer une alternative écologique. La chaudière est alors doublée par des panneaux vitrés sombres dans lesquels courent des canalisations où l’eau se réchauffe et est stockée par le ballon du sous-sol. On peut économiser 50% de la consommation.
Le chauffage par le sol offre les meilleures performances en terme de stabilité, de confort et d’économie. De plus, il ne contribue pas au déplacement de la poussière. Il a été beaucoup utilisé dans les années 60 mais, alors réglé trop fort, il constituait une gêne. Bien réglé, on ne doit pas sentir la chaleur du sol.
Les radiateurs sont plus efficaces enfermés dans une niche, ou mieux, encastrés dans un mur ou un plancher.
Principe du chauffage par le sol : des conduits d’eau chaude ou des résistances électriques courent dans la chape, une isolation empêche la chaleur de se perdre par le plancher.
Quel avenir ?
Le chauffage de demain sera plus souple, les radiateurs seront plus fins, en matériaux plus discrets et pourront être intégrés dans la peinture ou la vitre. Les cheminées ne seront pas oubliées et leur succès ne sera pas démenti.
La meilleure source de chaleur est la maison elle-même. C’est pourquoi la question de la chaleur passive est la plus importante lors de la conception. Une architecture compacte, une bonne isolation, des sas au niveau des entrées, des façades vitrées au sud et fermées au nord, pouvant s’ouvrir l’été, pour provoquer une aération suffisante pour évacuer les calories, sont des pistes à suivre. Traditionnellement, en Provence, un arbre à feuilles caduques était implanté devant la façade sud. L’hiver, il perd ses feuilles et laisse ainsi passer le soleil, alors que l’été il fait de l’ombre à la maison.