C’est une inflammation du pancréas qui se caractérise par un gonflement de la glande (oedème), des hémorragies et des signes de nécrose, c’est-à-dire de destruction du tissu pancréatique. La gravité de cette maladie est variable. Certains cas sont de bon pronostic, mais d’autres sont à l’origine d’hémorragies importantes, qui exigent une hospitalisation dans un service de soins intensifs.
COMPRENDRE
Il existe deux causes essentielles de la pancréatite : l’alcool et les calculs biliaires.
l’alcool joue un rôle important chez l’homme entre quarante et quarante-cinq ans, à cause de sa toxicité directe sur la muqueuse pancréatique
la lithiase biliaire se rencontre essentiellement chez la femme entre cinquante et soixante ans ; le reflux de la bile dans le canal de Wirsung serait le mécanisme responsable de l’inflammation.
RECONNAÎTRE
La douleur est présente dans 95% des cas. Violente, elle siège au niveau de l’épigastre. Elle irradie dans tout l’abdomen et le dos, comme si elle « transperçait » tout le ventre.
Elle augmente d’intensité sous l’effet de la prise d’aliments ou d’alcool. Mais elle est tellement forte que le malade n’a aucun appétit. La douleur est soulagée par la position en chien de fusil. Elle s’accompagne d’une forte sensation d’angoisse, de nausées et de vomissements. La pancréatite peut être à l’origine d’un collapsus cardio-vasculaire (chute grave de la tension artérielle) et d’un arrêt des matières et des gaz dans l’intestin. Dans ces conditions, il arrive qu’elle induise trompeusement un diagnostic « chirurgical », comme une perforation d’ulcère gastrique ou une cholécystite, ou encore une occlusion de l’intestin. Mais elle est parfois, au contraire, peu violente.
Le diagnostic de pancréatite aiguë est suspecté devant cette douleur caractéristique, et il est confirmé par les examens de sang et par les examens d’ imagerie, l’échographie et le scanner.
Les pancréatites aiguës oedémateuses ont une évolution spontanée vers la guérison sans séquelles.
Les pancréatites aiguës nécrosantes sont graves, mais ne représentent que 10 à 20% des cas, avec une mortalité de 20 à 50%. Leur gravité est liée à l’apparition de complications:
précoces (première semaine) risque de collapsus, déshydratation, hémorragies, infections, insuffisance respiratoire et rénale ;
secondaires (au bout de dix à quinze jours) : ces complications sont liées à l’extension de la nécrose, avec risque de surinfection, formation d’un abcès, risque d’hémorragie dans le péritoine ou le tube digestif, risque de septicémie ; de plus, les abcès peuvent se perforer dans l’estomac, le duodénum ou le côlon;
beaucoup plus tard : fistule pancréatique cutanée après chirurgie (une fistule est une communication indésirable entre deux organes ou un organe et la peau, nécessitant une opération) ; pseudo-kystes qui se constituent autour d’un foyer de tissu pancréatique détruit.
TRAITER
Il existe deux phases de traitements.
LE TRAITEMENT MÉDICAL
Le traitement doit obligatoirement s’effectuer à l’hôpital. Il est d’abord médical, dans un service de soins intensifs, car la douleur et la déshydratation exigent des soins de réanimation.
Le traitement nécessite une alimentation par voie veineuse, car le patient est souvent déshydraté et il lui est impossible de manger.
On lutte contre la douleur avec de la Xylocaïne en perfusion (c’est un produit généralement utilisé pour l’anesthésie locale).
On met le pancréas au repos en interdisant l’alimentation orale, et en effectuant une aspiration continue du contenu de l’estomac, afin que le tube digestif reste parfaitement vide.
Les médicaments utilisés sont peu nombreux : on prescrit en général des médicaments actifs sur l’ulcère gastro-duodénal, comme Tagamet ou Priamide. Il est parfois nécessaire de prendre des antibiotiques pour empêcher la survenue d’une infection.
LE TRAITEMENT CHIRURGICAL
Le traitement chirurgical est la deuxième phase du traitement, et il est souvent nécessaire. En cas de lithiase, on procède à une cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire), avec vérification endoscopique de la voie biliaire principale et exérèse, éventuellement, des calculs du cholédoque. On réalise cette intervention en urgence ou de façon retardée (on soigne parfois la lithiase biliaire après guérison de la pancréatite), selon la localisation du calcul. Il est parfois nécessaire d’opérer pour enlever un abcès infectieux, voire en certains cas une partie du pancréas.
jai une parente qui est atteint d une pacrèatite aigue et je suis satisfait de tout vos donnes definition « complication et en en pls le traitement thèrapeutique je vous remerci infiniment pour toutes cs connaissance bonne journeè