Pour changer des sempiternelles couronnes de sapin, houx, gui, etc., qui accompagnent les fêtes de fin d’année, voici des compositions à base de branchages et de fleurs fraîches, que l’on peut cueillir dans un jardin ou acheter chez un fleuriste. Dans tous les cas, ces idées sont à prendre comme des canevas sur lesquels chacun peut broder ce qui lui plaît…
FLEURS GIVRÉES
Très en vogue dans les années 70, les fleurs prises dans la glace reviennent en force cet hiver. Le principe est d’une simplicité confondante : il suffit de choisir un contenant (saladier, moule à gâteau, vase, etc.), de le remplir d’eau, de feuilles, de fleurs, et de le mettre au congélateur pendant quelques heures. Ici, dans un contenant en forme d’étoile, ce sont de graciles feuilles d’asparagus et des boutons d’oranger du Mexique qui ont été emprisonnés. Le relief est donné par des branches de gypsophile et des œillets vert absinthe, disposés dans une coupe autour de l’étoile givrée.
Variante. Des branches de sauge, de romarin, de thym doré mariées à des pétales de rose donnent également de très beaux résultats lorsqu’elles sont givrées.
CENTRE PRINTANIER
Pour faire un centre de table, un bouquet presque printanier qui peut fonctionner en solitaire ou être dupliqué dans d’autres contenants. Dans un vase transparent, on place quelques galets, puis deux bottes de tulipes sur deux niveaux différents afin de donner de la profondeur à l’ensemble. On ajoute ensuite deux branches nues (ici du myrica) coupées dans le jardin, de l’eau et une goutte de colorant bleu violet.
Variante. Le principe des fleurs emprisonnées dans un contenant fonctionne aussi avec toutes les plantes à bulbes comme les crocus, les jacinthes, les narcisses, les perce-neige ou les muscaris. Il convient alors de remplacer les galets par du sable ou du lichen. Et l’on joue, sur une table, l’effet de masse en regroupant par couleur et par taille les différentes variétés. Cela marche aussi avec des orchidées (dendrobium, wan da, phalaenopsis, etc.).
PLATEAU ORIENTALISTE
Sur une table basse, ce plateau d’amaryllis rouge sang apporte une touche orientaliste, parfaite pour un Noël baroque. Les tiges des fleurs sont coupées très court pour se loger dans les bols de céramique, détournés en vase. On peut également séparer les quatre contenants pour en faire des bouquets individuels.
Variante. Dans ce type de composition, le contenant est presque plus important que le contenu. Les bols japonais en raku, les céramiques chinoises, les terres noires du Mexique, ou les petits pots en bois précieux exotiques sont appropriés. Suivant leur taille, on peut y loger des pivoines de Nouvelle-Zélande (chez les fleuristes), ou plus simplement des anémones Mona Lisa ou quelques branches de camélia.
COMPOSITION JOUFFLUE
Devant la porte d’entrée ou au pied d’un escalier, ce chaleureux assemblage résiste à toutes les intempéries. Un cache-pot en branches de bois (7,95 € chez Truffaut) a été détourné en vase compotier : au centre, des pommes embrochées sur des piques en bois sont ceintes de branches de lierre et de houx.
Variante. En version intérieure, le cache-pot fagot peut se transformer en centre de table bougeoir. Il suffit pour cela de remplacer les pommes par des bougies et d’agrémenter le tout de feuilles de mahonia et de branches de viburnum en fleurs ou en baies.
COURONNE MODERNE
Voici un traitement très contemporain de la classique couronne de Noël. Sur une structure en fer (un lustre peut faire l’affaire), des branches d’asparagus retenues en cercle remplacent les traditionnelles branches de sapin. Sur ce lustre, éphémère et improvisé, les pampilles de cristal sont remplacées par des épis blancs, des fleurs d’eucharis et de l’ornithogalum liés par des rubans.
Variante. Dans des tons vert de gris, l’eucalyptus populus peut remplacer l’asparagus. En plus, il est parfumé. Ses feuilles vert embrumé se marient bien aux hellébores pourpres et à des chatons de saule argentés que l’on peut suspendre, la tête en bas, avec du bolduc.
CONTRASTE DE NATURE
Sur un tablier de cheminée, cette composition fait de l’effet par son style brut et primitif. Peu de fleurs ici mais un volume et du relief donnés par le contraste des éléments utilisés : racine, morceaux de bois, et gros boutons de protea, une fleur australienne qui, même fraîche, a l’air d’être sèche. Des panicules de lilas blanc et quelques fleurons d’amaryllis viennent adoucir l’ensemble.
Variante. Le cache-pot en bois peut être remplacé par un vase carré en verre transparent, ce qui accentuera les lignes de ce bouquet. On peut utiliser des bois flottés ramassés sur la plage, des ceps de vigne blanchis ou encore n’importe quelle racine ou liane (de la clématite sauvage, de la bignone sans les feuilles) glanés dans la campagne. Et choisir des fleurs parfumées : des lys de Casablanca à la place des amaryllis, et des grappes de jacinthes pour remplacer le lilas qui, en cette saison de toute façon, est produit en serres et ne sent rien.