Alors que l’annonce d’une baisse des tarifs de l’électricité semblait être une bonne nouvelle pour les ménages français, la réalité s’avère bien plus nuancée. Derrière cette diminution annoncée se cachent des augmentations de taxes et des frais supplémentaires qui risquent de peser lourdement sur votre portefeuille en 2025. Voici tout ce qu’il faut savoir pour comprendre et anticiper ces changements.
Des baisses de tarifs… en trompe-l’œil
Après une période marquée par des hausses successives des coûts de l’énergie, la promesse d’une baisse des tarifs de l’électricité est accueillie avec soulagement. Les autorités ont annoncé une réduction de 14 %, dépassant les 9 % initialement prévus. Une décision qui, sur le papier, semble être une bouffée d’air frais pour les ménages et les entreprises. Mais en y regardant de plus près, cette baisse cache des zones d’ombre importantes.
Le cœur du problème réside dans les taxes, qui représentent une part significative de la facture d’électricité. Si une augmentation prévue a été évitée, d’autres modifications pourraient bien annuler les effets positifs de cette réduction tarifaire.
Les taxes : un fardeau qui s’alourdit
Près d’un tiers de la facture d’électricité d’un foyer est constitué de taxes. Parmi elles, l’accise sur l’électricité, anciennement connue sous le nom de TICFE, est au centre de l’attention. Actuellement fixée à 21 euros par MWh, elle doit grimper à 32 euros par MWh en février 2025. Les autorités ont annoncé qu’elles n’iraient pas au-delà de cette augmentation, mais cela reste une hausse significative par rapport aux niveaux réduits appliqués dans le cadre du bouclier tarifaire.
Cette stabilisation de l’accise pourrait donner une impression de soulagement, mais elle est compensée par d’autres taxes qui continuent de grimper. En particulier, la TVA sur les abonnements énergétiques, qui passera de 5,5 % à 20 %, représente un coup dur pour les consommateurs.
Les hausses à venir : une addition salée
Les hausses de taxes ne s’arrêtent pas là. En 2025, la Taxe d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité (Turpe), qui finance l’entretien du réseau électrique, augmentera de 10 %. Elle représente déjà environ 30 % de la facture d’électricité des particuliers. Cette hausse se traduira par un surcoût de 0,066 euro/kWh.
Pour les ménages se chauffant au gaz, la situation est encore plus préoccupante. Selon les estimations, la facture annuelle de gaz pourrait augmenter de 45 euros, tandis que les foyers utilisant l’électricité devront faire face à une hausse moyenne de 80 euros par an en raison de l’ensemble des augmentations cumulées.
Que faire pour alléger la facture ?
Face à ces hausses, il est essentiel de repenser sa consommation énergétique. Investir dans des équipements plus économes, surveiller les heures creuses et pleines, ou encore comparer les fournisseurs d’énergie sont autant de solutions pour tenter de limiter l’impact sur son budget.
Par ailleurs, rester informé des évolutions législatives et des offres des différents acteurs du marché peut permettre d’anticiper et de mieux gérer ces changements.