Passagère ou persistante, la mauvaise haleine peut être un handicap. Deux adultes sur trois en souffrent régulièrement. Il existe pourtant des remèdes simples, efficaces et rafraîchissants !
Comment y remédier !
Le seul moyen de vérifier sa propre haleine est de renifler l’intérieur de son poignet humidifié de salive. Plutôt que de faire provision de bonbons à la menthe, il est utile de rechercher son origine afin de trouver la solution la mieux adapté
Nettoyez vos dents plus souvent
Dans plus de 40 % des cas, la responsable de l’halitose est une mauvaise hygiène buccale. Vous lavez-vous les dents trois fois par jour avec une brosse changée tous les trois mois ? Accomplissez-vous vraiment les bons gestes ? Après un repas, les débris alimentaires se déposent sur les dents et la langue. Or, les bactéries présentes en permanence dans la bouche se nourrissent de ces débris en les décomposant, libérant des composés malodorants, les composés sulfurés volatils (CSV). Plus les bactéries sont nombreuses, plus les odeurs désagréables.
L’essentiel : éviter leur prolifération.
- N’hésitez pas à vous brosser les dents après chaque repas, de la gencive à l’émail, et n’oubliez aucune facette.
- Frottez doucement le dessus de la langue, dont les irrégularités facilitent l’accumulation des déchets, avec une brosse à dents souple ou un gratte-langue.
- Pensez au fil dentaire ou à l’hydropulseur pour déloger tous les débris alimentaires.
Composé de gaz carbonique, d’azote, de vapeur d’eau et d’un peu d’oxygène, l’air que nous expirons est normalement dépourvu d’odeur. Pourtant, il lui arrive de se charger d’un parfum quelque peu désagréable. Nous avons tous connu, un jour ou l’autre, une mauvaise haleine matinale, heureusement temporaire. Ainsi deux adultes sur trois sont affectés par l’halitose (nom scientifique de ce trouble) de façon persistante, au moins une fois par an, au point de gêner leur entourage. Généralement, les personnes concernées l’ignorent jusqu’à ce qu’on leur en fasse la remarque… avec plus ou moins de tact.
Comment est votre salive…
Vous manquez peut-être de salive. La salive est un rince-bouche naturel, mais il arrive qu’elle ne soit plus produite en quantité suffisante pour assurer ce rôle.
Nous salivons beaucoup moins la nuit que le jour, ce qui donne du répit aux bactéries et explique la langue chargée au réveil.
Le stress diminue aussi la sécrétion salivaire, favorisant l’échappement de gaz sulfurés. Qui n’a ainsi jamais eu la bouche sèche avant un entretien important ? L’alcool, surtout à jeun, et le tabac, qui laisse en plus un parfum peu agréable dans la bouche, sont aussi responsables de l’assèchement des muqueuses.
- Si cette sécheresse est passagère, buvez un verre d’eau ou mâchez un chewing-gum sans sucre afin de relancer la sécrétion de salive.
- Si elle est excessive ou durable, mieux vaut en parler à un médecin. Certains médicaments (antidépresseurs, psychotropes, anti-épileptiques) peuvent en être à l’origine. Le syndrome de Gougerot-Sjögren, caractérisé par la diminution ou l’arrêt des glandes lacrymales, salivaires, digestives… peut également en être responsable. Dans ce cas, des pulvérisations de salive artificielle ou un traitement médicalisé sont conseillés.
Prenez rendez-vous chez votre dentiste
Si le brossage ne vient pas à bout des mauvaises odeurs, n’hésitez pas à prendre conseil auprès de votre dentiste.
Un amalgame défectueux, une carie, une gingivite ou une parodontite (inflammation plus ou moins grave des gencives) peuvent dégager des parfums nauséabonds. Ou encore un foyer infectieux logé sur la langue ou dans la cavité buccale en est peut-être la cause. 30 % des cas de mauvaise haleine sont dus à ces maux engendrés par la plaque dentaire, dépôt sur l’émail des dents et milieu de culture préféré des bactéries.
- Faites contrôler l’état de vos dents, et prenez soin de vos gencives.
- Un détartrage annuel s’impose pour éliminer le tartre, surtout sous la gencive.
Regardez du côté de votre assiette
Contrairement aux idées reçues, une mauvaise digestion n’explique pas tous les soucis d’haleine…
Certains aliments peuvent la modifier temporairement. Les plus réputés : le café et les épices qui, en plus d’assécher la bouche, renforcent l’haleine du fait de leurs puissants arômes. Certains fromages, et bien sûr l’ail et l’oignon, qui, passant rapidement dans le sang, parfument nos cellules de leurs substances volatiles, y compris l’air de nos poumons. Dans ce cas, les bonbons à la menthe ne vous seront d’aucun recours.
- Évitez certains aliments si vous les digérez mal. Les choux, par exemple : la rétention des aliments dans l’intestin favorise les remontées malodorantes.
- Le jeûne ou un régime trop strict peuvent entraîner une mauvaise haleine, même après le brossage. Pour la faire disparaître, buvez un jus de fruit ou croquez une pomme.
Et si c’était plus profond ?
Une histoire d’hormones…responsable de désordres odorants passagers, mais gênants!
Une histoire d’hormones
Toutes les phases de troubles hormonaux (grossesse, ménopause, période de l’ovulation et des règles), responsables d’une augmentation du volume des muqueuses, et donc du nombre de bactéries, peuvent causer ces désordres. Parlez-en à votre médecin ou à votre dentiste. Certains antibiotiques utilisés en oto-rhino-laryngologie, par exemple, peuvent se révéler très efficaces contre les halitoses récidivantes.
Mais il peut s’agir d’un trouble métabolique
Vous n’avez aucun problème dentaire, vous détestez les oignons, vous avez fait le tour des bains de bouche, et pourtant, rien n’y fait ? Ne vous découragez pas ! Car si la très grande majorité des halitoses trouvent leur source dans la bouche, d’autres origines sont possibles, notamment tout celles qui se rapportent aux infections et maux divers.
Toute infection, bénigne ou non, peut être la cause de ce désagrément. La mauvaise haleine peut signer une insuffisance rénale ou hépatique, voire une tumeur. Mais ne paniquez pas si votre dentiste ou votre généraliste vous adresse à un spécialiste (oto-rhino-laryngologiste, stomatologue ou gastro-entérologue). Une rhinite, une pharyngite, une sinusite, un abcès des amygdales ou une infection pulmonaire peuvent en être responsables.
Prêtez attention à tous les maux de gorge, à la fièvre comme aux brûlures d’estomac. Et n’hésitez surtout pas à demander conseil autour de vous !
Conseils rafraichissants !
Le matin, si vous avez la bouche chargée, buvez un verre d’eau, de jus de fruits ou, mieux encore, une tisane de verveine et de menthe dont les propriétés rafraîchissantes et anti-fermentatives sont reconnues.
- Après un repas très aillé ou en cas de mauvaise haleine persistante, croquez un brin de persil, une branche de céleri, un quartier de citron. Ils stimulent la production de saliv pour limiter les effluves de composés sulfurés.
- A l’apéritif, mangez un petit peu, car l’alcool consommé à jeun est responsable d’effluves malodorantes. Evitez le tabac. Les deux forment un cocktail plutôt désagréable.
- Après chaque repas, brossez-vous les dents méticuleusement. Utilisez les bons accessoires : une brosse à dents souple, du fil dentaire, des brossettes interdentaires ou un hydropulseur pour éliminer les résidus alimentaires, et des bains de bouche anti-plaque.
Si vous n’avez pas la possibilité de vous brosser les dents, mâchez un chewing-gum sans sucre (sans en abuser).
- Optez pour les solutions homéopathiques. Mercurius solubilis, si votre mauvaise haleine est d’origine buccale. Nux vomica et Iris versicolor, si elle est plutôt digestive. Pulsatilla au réveil pour les problèmes de langue chargée, et Sepia au moment des règles.