Les anémies inflammatoires sont des anémies banales qui accompagnent toutes les inflammations ou infections, et qui disparaissent en général avec le traitement de la cause.
COMPRENDRE
C’est une des causes les plus fréquentes d’anémie. Elle est due à des anomalies du métabolisme du fer et à une insuffisance de l’érythropoïèse. Elle se définit par une baisse du fer dans le sang, une baisse du taux de la transferrine et de sa capacité de saturation (qui peut être normale mais jamais élevée), et une augmentation du taux de ferritine dans le sang (protéine de stockage du fer dans les cellules).
RECONNAÎTRE
Elle est en général d’intensité modérée et passe par un stade normochrome normocytaire avant de devenir hypochrome microcytaire. S’y ajoute un syndrome inflammatoire (augmentation de la vitesse de sédimentation, augmentation du taux de fibrinogène, augmentation des plaquettes, etc.). Les symptômes sont ceux de toute anémie, avec de la fatigue, une pâleur, une tachycardie, et éventuellement un souffle cardiaque.
S’y ajoutent les symptômes de la maladie causale (fièvre, sueur, frissons). Toutes les inflammations peuvent provoquer une anémie de ce type, en particulier les infections chroniques (tuberculose), les maladies cancéreuses, les maladies de système (polyarthrite rhumatoïde, lupus, maladie de Horton).
TRAITER
Le traitement est celui de la cause de l’inflammation. Administrer du fer n’est pas justifié, les réserves étant pleines. Si l’anémie est mal tolérée cliniquement ou si le sujet est âgé, on peut transfuser des culots globulaires, c’est-à-dire des sachets de sang composés surtout de globules rouges.