Qu’elle fonctionne au fioul, au gaz ou au bois, la chaudière est l’élément principal d’un chauffage central. De ses performances dépendent le confort de la maison en plein hiver pour le chauffage mais aussi tout au long de l’année quand le modèle choisi chauffe l’eau sanitaire.
Selon l’Ademe, il y a en France 12 millions de chaudières individuelles. 3,5 millions de ces chaudières ont 20 ans ou plus. Une chaudière de plus de 25 ans a perdu 25 % de ses performances et coûte 30 % plus cher en énergie.
Les gammes de produits
Il existe trois grandes familles de chaudières : la chaudière à combustion (gaz naturel, gaz propane et fioul), la chaudière électrique et la chaudière à bois.
La chaudière à combustion (gaz naturel, gaz propane, fioul)
Selon les technologies et les modèles, le prix d’une chaudière gaz ou fioul (hors pose et déduction du crédit d’impôt) se situe entre 500 € HT pour du bas de gamme, 2 000 € HT pour les modèles haut de gamme gaz à condensation, 3 000 € HT pour les modèles haut de gamme fioul à condensation.
Le couple moderne brûleur-chaudière est garant d’une meilleure combustion et d’un rendement optimal de 92 à 95 % ; cela signifie que 92 à 95 % de l’énergie consommée par la chaudière sont restitués sous forme de chaleur. Le chiffre grimpe à plus de 100 % avec la chaudière gaz à condensation qui récupère la chaleur contenue dans la vapeur d’eau produite par la combustion du gaz.
Les chaudières à combustion peuvent être soit à basse température soit à condensation
Les chaudières à basse température
En fonctionnant à température plus basse, elles apportent plus d’économies et une ambiance thermique plus agréable. Par rapport à une chaudière moderne standard, elles permettent de réaliser des gains de consommation de l’ordre de 12 à 15 %. Si elles alimentent un plancher chauffant basse température ou des radiateurs « chaleur douce » dits « basse température », elles procurent une sensation de confort particulièrement agréable. Elles s’adaptent à des émetteurs existants s’ils sont surdimensionnés, ce qui est fréquent. Elles bénéficient d’un crédit d’impôt de 15 % (logements de plus de 2 ans). Leur rendement est de l’ordre de 90 %.
Les chaudières à condensation
En condensant la vapeur d’eau des gaz de combustion, elles récupèrent de l’énergie. D’où une notable économie de combustible, moins de gaz carbonique et moins d’oxydes d’azote produits. Il est nécessaire, pour leur installation, de prévoir le raccordement de l’évacuation des produits de condensation au réseau d’eaux usées. Elles améliorent de 15 à 20 % les résultats des chaudières standard modernes. Ces chaudières atteignent leurs meilleures performances et procurent un grand confort quand on les installe avec un plancher chauffant basse température et /ou des radiateurs « chaleur douce ». Elles bénéficient d’un crédit d’impôt de 25 % (logements de plus de 2 ans) et porté à 40 % en 2006 dans certaines conditions pour les logements achevés avant le 1er janvier 1977.
Bon à savoir :
La plupart des chaudières fioul actuelles peuvent être dotées d’un brûleur gaz en remplacement du brûleur fioul. Cette précaution permet d’envisager sereinement le changement d’énergie dans le cas ou le fioul poursuit son inflation galopante de ces dernières années.
La dernière tendance est d’associer une chaudière à combustion à un système de chauffage de l’eau sanitaire solaire pour encore plus d’économie.
La chaudière à ventouse
Une « ventouse » est un dispositif qui prélève directement à l’extérieur du logement l’air nécessaire au fonctionnement de la chaudière. L’apport d’air frais et l’évacuation des produits de combustion s’effectuent par deux conduits, concentriques ou séparés, traversant un mur ou une toiture. Ce système existe pour tous les types de chaudières (standard, basse température, à condensation), qu’elles fonctionnent au gaz ou au fioul. Les chaudières équipées de ventouses sont parfaitement étanches et n’ont donc pas besoin d’une cheminée. Elles peuvent ainsi être installées dans un petit espace non ventilé (placard). Autre point fort, les chaudières à « ventouse » améliorent la sécurité de la chaudière et réduisent de 4 à 5 % les consommations.
La chaudière électrique
Les chaudières électriques ont comme principal avantage d’être très peu chères à l’achat (de l’ordre de 1000 €) mais en contrepartie, elles sont très gourmandes en énergie et de pourraient être conseillées pour un usage à long terme. Elles sont toutefois intéressantes dans une optique provisoire en attendant le raccordement d’un logement au réseau du gaz de ville par exemple.
La chaudière à granulés de bois
Les chaudières qui utilisent des granulés de bois. plaquettes, des copeaux ou d’autres formes fractionnées du bois permettent une propreté et un confort similaires à celles des combustibles fossiles. Le chargement est automatique et se fait soit par gravité, soit par un système de vis sans fin, amenant le combustible dans le brûleur. Une tonne de granulés occupe 1,5 m³ et contient 4700 à 5200 kWh, ce qui équivaut à 500 l de fuel ou à 3 stères de chêne.
La chaudière à bûches
Moins pratiques à l’usage que les chaudières à granulés du fait des chargements manuels à réaliser deux à trois fois par jour, les chaudières à bûches se caractérisent par leur mode de combustion (tirage naturel ou tirage forcé ou à combustion inversée aussi appelé turbo). Selon les modèles, l’investissement oscille entre 9 000 et 13 000 €.