Les pneumopathies à chlamydiae
Ce sont des maladies comme l’ornithose et la psittacose, qui sont dues à des micro-organismes transmis par les oiseaux (pigeons, perruches).
Le diagnostic est souvent sanguin (recherche d’anticorps), car la pneumonie est, cliniquement, difficile à déceler.
Le traitement fait également appel aux cyclines et doit durer 15 jours.
Les pneumopathies virales
Ce sont les plus nombreuses, car ce sont elles que l’on rencontre sous forme d’épidémies de pneumonies lors des saisons d’hiver, quand le virus de la grippe se répand.
RECONNAÎTRE
L’examen clinique est pauvre. À l’auscultation, on entend parfois des râles bronchiques et des râles sous-crépitants à la base des poumons.
La radiographie montre des opacités au niveau des hiles pulmonaires, avec parfois une petite inflammation pleurale. La numération formule sanguine montre bien l’origine virale, avec une leucopénie et une baisse des polynucléaires neutrophiles.
L’évolution est la plupart du temps spontanément favorable en une semaine. Des complications bactériennes sont possibles, en particulier chez les sujets âgés et les insuffisant respiratoires, et justifient la prescription d’un traitement antibiotique de sécurité.
TRAITER
La prévention de cette pneumopathie justifie pleinement la diffusion massive de la vaccination antigrippale.
Dans la plupart des cas, en particulier chez les sujets jeunes, il est préférable de prendre le moins de médicaments possible. On se contentera de faire baisser la température et on évitera les médicaments contre la toux, sauf si celle-ci est vraiment désagréable. N’oublions pas que la toux est un mécanisme de défense, et que son rôle consiste à éliminer les corps étrangers. La toux, comme la fièvre, participe à sa manière à la lutte contre les virus.
Les pneumopathies à Legionella
Le début est rapidement progressif avec toux, expectoration, associées à des troubles digestifs (diarrhée), neurologiques (confusion, agitation, céphalées), rénaux (hématurie) et douleurs musculaires.
Le diagnostic est fait par la découverte du germe dans les crachats, ou après prélèvement par fibroscopie bronchique.
La légionellose guérit facilement avec un traitement aux antibiotiques (érythromycine) de trois semaines, mais elle peut être mortelle chez des personnes âgées ou chez des malades immunodéprimés.
Cette maladie doit son nom à une épidémie qui avait provoqué la mort mystérieuse de 29 légionnaires réunis dans un hôtel de Philadelphie (États-Unis), en 1976.
On avait découvert après coup le germe responsable : il s’agissait d’une bactérie présente dans les conduites d’eau, et qui avait déjà été responsable de nombreuses épidémies de pneumonies inexpliquées.
LA GRIPPE
La grippe est la pneumopathie la plus banale et la plus répandue. Le syndrome grippal est facilement reconnaissable (fièvre, courbature, fatigue, toux), d’autant qu’il survient sous forme d’épidémies. Dans la grande majorité des cas, la grippe guérit spontanément en quelques jours, entre trois et dix jours selon les épidémies. Le meilleur traitement de la grippe est de se reposer en prenant un minimum de médicaments, par exemple un peu d’aspirine ou de paracétamol pour lutter contre la fièvre, lorsque celle-ci est trop désagréable. Les médicaments contre la toux ne sont pas recommandés, ainsi que les antibiotiques, qui sont, dans la plupart des cas, inutiles.
Le traitement idéal est de rester à la maison quelques jours, en buvant plusieurs fois dans la journée des tisanes bien chaudes.