L’herpès gestationis n’a aucun rapport avec la maladie virale due au virus herpétique. Il s’agit simplement d’une maladie de la femme enceinte dont les lésions cutanées ressemblent à celle de l’herpès.
Comprendre l’herpès gestationis
L’herpès gestationis touche la femme enceinte ou la femme qui a accouché récemment. Le terrain génétique est important et l’on trouve beaucoup de patientes qui ont l’antigène HLADR3 ou DR4. La maladie est due à la présence d’anticorps dirigés contre les cellules basales de l’épiderme. On pense qu’il s’agit d’une réaction croisée entre les cellules trophoblastiques (cellules du placenta) d’origine paternelle et les cellules de la mère, en particulier les cellules de la région ombilicale (du nombril). En effet, il persiste à l’âge adulte dans la région ombilicale des cellules. Ceci explique que les premiers signes apparaissent fréquemment autour du nombril.
Reconnaître l’herpès gestationis
Généralement, c’est au cinquième mois de grossesse qu’apparaissent des démangeaisons ; parfois, c’est deux jours après l’accouchement. Puis apparaissent des plaques de type urticaire, et enfin des bulles.
Le diagnostic est fait sur la biopsie de peau et sur le contexte très évocateur, ainsi que sur la présence d’anticorps dans le sang dirigés contre les cellules de peau que l’on appelle l’herpès gestationis factor.
Traiter l’herpès gestationis
L’herpès gestationis est une maladie génialement sans gravité, non contagieuse, que l’on soigne en appliquant pendant quelques jours sur les lésions une crème aux corticoïdes. Elle peut toutefois être à l’origine de fausses couches et de naissances prématurées.
Attention Danger :
Le traitement corticoïde de l’herpès gestationis est rigoureusement contre-indiqué en cas d’infections due au virus herpès.